Proxima est un drame. Un film féministe, au sens le plus exaltant du terme. J’ai regardé avec beaucoup d’attention cette histoire, je respecte les hommes et les femmes qui vibrent pour cet idéal, mais le scénario manque de réaliste, car les rapports entre la maman et sa fille même si ils peuvent être réels la manière dont ils sont résolues n’est pas croyable du tout. Je ne pense pas qu’une personne dans cet état serait qualifié pour une telle aventure… dommage !

Irishman est un thriller. Un film de gangsters pharaonique et majestueux. Ce biopic est une oeuvre fleuve sur le crime organisé et une oeuvre testamentaire pour Martin Scorsese. Une fresque terrassante sur le temps qui passe (insaisissable) et la mélancolie qui nous envahit lorsqu’on comprend qu’il nous a échappés. Pacino domine le duo émouvant De Niro-Pesci.

Gloria Mundi est un mélodrame. Tout ce qui constitue la veine mélancolique du cinéma de Robert Guédiguian – une manière bien à lui de conférer à ses drames sociaux une dimension mélodramatique, parfois teintée de film noir -, est porté dans ce film à un degré bouleversant.

Une chanson douce est un drame. Malgré l’engagement de Karin Viard, le film peine émouvoir, horrifier, ou édifier. Tout de suite le film m’a mis dans l’angoisse qui m’a quitté durant tout le film… je n’avais qu’une hâte fuir, une sensation désagréable !

Sorry we missed you est un drame sur le marché du travail . Fidèle à son cinéma de dénonciation des injustices sociales, Ken Loach se penche sur les formes nouvelles technologies du travail (ubérisée et numérisée)… Ce film constitue tout de même un bon cru, qu’il s’agisse des parents ou des enfants, ou même de protagonistes secondaires, chacun est dessiné avec profondeur.

Les éblouis est un drame. Un film sensible et juste qui convainc par la qualité de ses interprètes, de Camille Cottin, surprenante dans ce rôle de mère à la dérive à Éric Caravaca en père aimant et naïf, en passant par Jean-Pierre Darroussin dans le rôle faussement bienveillant du Berger.

Les misérables est un drame sur les banlieues. Voici la banlieue comme si vous y étiez, donc comme vous ne l’avez jamais vue. Un film choc… À Montfermeil, la cité des Bosquets s’embrase à la suite d’une bavure policière, filmée par un enfant. Le cinéaste, habitant de ce quartier, transcende le film de banlieue.

Le Mans 66 est un biopic, drame. Quel film ! Au volant, le réalisateur parvient à trouver l’équilibre parfait entre enjeux économiques de ce récit, histoire humaine entre Shelby et Miles, et scènes de courses grisantes et spectaculaires qui vont à plus de 300 à l’heure. Son suspense est haletant de bout en bout où l’émotion bat son plein. Décapant !

J’accuse est un est thriller fait sur un drame historique. Avec « J’accuse », Polanski offre plus un thriller d’espionnage qu’un film historique pur et dur. Une idée narrative solide qui s’enlise finalement au bout d’une heure dans un rythme neurasthénique et une absence d’émotion. Le film est intéressant car il relate un épisode marquant dans l’histoire de France dommage qu’il contienne pas mal de longueurs.

J’ai perdu mon corps est un film d’animation. Parfois un peu lent, ce récit nous touche par sa poésie et sa mélancolie (l’homme à la main coupée rêvait d’être astronaute ou pianiste). Et l’on se laisse totalement bercer par son graphisme très fluide, ses belles lumières et son travail sur le son.