Cold war est mélodrame en noir et blanc. Toujours soucieux de la magnificence picturale de chaque plan, le Polonais Pawel Pawlikowski en oublie de laisser une place à l’empathie dans sa description figée d’une relation de couple houleuse (trente ans d’amour fou et tragique). Cette romance contrariée et touchante oppose la pureté des sentiments à un système qui tente de broyer toute émotion.

Halloween est un film épouvente-horreur. Ce fourre-tout opportuniste est rattrapé par la mise en scène et quelques séquences terrifiantes ne suffisent pas à donner le frisson attendu.

Le grand bain est une comédie dramatique, chorale.  Ce film nage entre deux eaux, le rire et la mélancholie. On plonge la tête la première… c’est le grand bien des émotions synchronisées, brasse de larmes coulées et de rires touchés. Servit par une bande de pieds nickelés formée par Amalric, Poelvoorde, Canet, Katerine, Anglade, tous en forme Olympique sans oublier Eifira et Bekhti. J’ai bu une tasse de bonheur !

First man : le premier sur la lune est un biopic. Une épopée vers la Lune, mais pas seulement : c’est aussi un document sur le coût humain et les conséquences d’une telle expédition. Un biopic plan-plan et pépère de Neil Amstrong, qui trouve un peu de vie dans les excellentes scènes dans les nuages et les étoiles, mais s’alourdit dès qu’il redescend sur Terre, au milieu des enjeux ultra-classiques du genre.

Le jeu est une excellente comédie dramatique. Ce film grinçant illustre à merveille l’adage « Pour vivre heureux, vivons cachés ». Ce huis clos au dénouement inattendu, et dont les scènes cocasses rappellent « Le Prénom », drôle, saignant et un peu désespérant. Cette comédie féroce est servie par un casting cinq étoiles. Un jeu à risque ? …

Venom est une science fiction.Possédé par un symbiote qui agit de manière autonome, le journaliste Eddie Brock devient le protecteur létal Venom. Pas mal et sympa…

Capharnaüm est un drame sur l’enfance maltraitée. C’est prenant, haletant même, un poil surligné par la musique, mais cela reste du cinéma fort, concernant et romanesque. C’est un peu Oliver Twist ou Les Misérables de nos jours au Proche-Orient : une fable hyperréaliste, dense et émouvante, sur l’errance d’un gamin livré à lui-même dans les rues de Beyrouth. Impossible de rester de marbre devant ce mélo effervescent…

Girl est un drame. Malgré quelques scènes répétitives, ce film touche, émeut avec élégance sur un sujet délicat qui peut en déranger plus d’un, mais à la jauge duquel on estimera son acceptation de l’autre.

Voyez comme on danse est une comédie. Malgré le plaisir de retrouver une pléiade de bons acteurs, ce film dont la mécanique, poussive, voire rance dans sa gestion inepte d’un personnage transgenre, sa nouvelle comédie tire à blanc malgré des répliques assassines. Ça ne danse pas, ça patine.