12 jours est un documentaire sur la justice et la santé mentale. Ce documentaire intense, à la croisée du judiciaire et du psychiatrique, est un bouleversant témoignage de la souffrance psychique qui interroge tout un chacun sur ses propres failles et limites. Le mal aise est de voir l’impuissance de Justice avec les rapports psychiatriques incompréhensibles d’où le manque de solution. Le juge informe le patient sur la procédure avec des mots que le patient à du mal ou ne comprends pas, du plus qu’il parle… disons qu’il parle pour ne rien dire puisque la décision est déjà prise et l’abus de pouvoir se met en route. Nous sommes dans une impasse voire dans le brouillard. C’est triste !

Battle of the sexes est un biopic. Une comédie historique lucide, servie par des interprètes remarquables, qui ramènera en douceur jusqu’à un temps où un homme pouvait balancer un porc à une femme, tout en y injectant un peu de frivolité et raconte une époque qui méprisait ouvertement le sport féminin. Voilà comme on dit dans le jargon du tennis « un service gagnant ».

Marvin ou la belle éducation est un drame bouleversant. Un magnifique film sur un jeune homme qui s’émancipe contre son milieu social. Cette histoire qui ronge comme un ulcère à l’estomac montre la souffrance invraisemblable de Marvin. Finnegan Oldfield/Jule Porier  en Marvin crèvent l’écran. Grégory Gadebois excellent et Isabelle Huppert, Vincent Macaigne et Charles Berling entourent ce film poignant.

Maryline est un drame. Une émouvante histoire d’actrice d’un portrait à la fois âpre et poétique d’une apprentie comédienne dont on a brisé les rêves. Un joli film porté par Adeline d’Hermy, qui s’y révèle.

Happy birth dead est un film épouvante-horreur. Un jour sans fin, épaissi à la sauce noire de l’épouvante, elle-même éclaircie aux teintes plus légères de l’humour : le cocktail est agréable et se déguste bien frappé.

Justice league est une science fiction. Au fond, l’ensemble n’est pas désagréable. On est loin du cafouillage annoncé. La mission est remplie. Sans gloriole. La réalisation est quelconque. Un cinéaste de seconde équipe aurait pu faire aussi bien. Mais ce film marque probablement la fin d’un âge classique du genre.

Diane a les épaules est une comédie. Un film subtil sur la parentalité, l’amour et l’amitié, souvent drôle, toujours nuancé, en apparence léger, mais se révèle plus profond qu’il n’y paraît. Epatante et pleine de charme, Clotilde Hesme porte le tout (bébé et le film) magnifiquement.

M est un drame. Une rencontre entre une jeune fille timide bègue et un jeune homme beau analphabète où une très belle fresque incroyable amoureuse va naître incroyablement entre ces deux êtres. Magnifique, j’ai regardé ce mélodrame la gorge serrée et les yeux humides. Un film poignant, touchant qui délivre un beau message entre légèreté et gravité, avec des pointes d’humour distillées avec finesse. Sara Forestier incarne le personnage qu’elle a écrit avec une justesse (une vraie performance) et réalise son premier long métrage avec brio. En résumé je suis resté bouche B devant M. BRAVO !